Foulées d’Aubergenville : Gites et records offerts !

Publié le par Krylin

Aubergenville.jpgJ’avais plusieurs fois, déjà, entendu parler des foulées d’Aubergenville, et en plus grand bien : course relevée et rapide. Autant dire qu’au moment de planifier ma saison, ce rendez vous a tout de suite trouver une place de choix dans mon agenda. Cette première partie de l’année étant consacrée aux 10km, je me suis rapidement mis en tête de claquer mon chrono ce 11 avril 2010.

Si initialement, j’avais opté pour un 39’59… j’ai du, après les foulées de Vincennes, réviser à la hausse mes prétentions, non sans provoquer un large sourire intérieur de satisfaction. Premier objectif, confirmer les moins de 40 minutes. Second objectif, celui secrètement tenu au chaud, tutoyer les 38’. Pour ce faire, un programme spécifique qui s’étale sur 8 semaines. Un peu long pour un 10 bornes penseront certains, mais nécessaire pour ma petite condition. C’est au moins une des choses que j’aurai retenu de mes erreurs passées. Le résultat des séances de fractionnés m’ont indiqué être sur la bonne voie. J’ai néanmoins accusé le coup sur un 3x3000M où j’ai eu grand peine à tenir les 3’50/kilo sur la dernière série, même si le vent de face n’a pas été totalement innocent sur cette affaire. Ensuite et suite à la naissance de mon second bambin, j’ai breaké pendant 1 semaine. Un mal pour un bien je pense : récupération et régénération.

 

 

A peine arriver sur place, je rejoins mes acolytes Laurent et Patrice (team CLM), les régionaux de l’étape comme qui dirait… on fait rapidement le point sur nos objectifs respectifs. Je lui concède avoir un déficit de sommeil qui s’explique tout naturellement. Reste à savoir si cela va jouer sur la perf’ du jour.

L’organisation nous a confectionné des sas de départ par niveau. Classique jusque là, répartition selon le bon vouloir des participants, au nombre de 800 (grosso, modo). Je prends position dans le sas correspondant à mon niveau (entre 35’ et 40’). A mes cotés, des membres du club de Rosny sur Seine, compatriotes de Patrice. Un peu plus en amont… la classe élite. Oui, ces foulées d’Aubergenville sont réputées pour être relevées, une course qui se gagne en deçà de 30mn. En témoigne des engagés  de dernière minute : un kenyan tout juste auréolé d’un chrono de 27’ et des poussières… excusez du peu !

Pan, et c’est parti, pas de place à la tergiversation. Ma stratégie de course est maintenant bien établie et ma foie, assez simple :

·         Partir vite sur le premier kilo,

·         Maintenir un tempo élevé sur les 2 bornes à suivre

·         Faire le point à mi-course

·         Serrer les dents jusqu’à l’antépénultième kilomètre

·         Tout donner sur le dernier kilo

 

Km1 : 3’46

Départ en descente, çà fuse de partout… je me cale sur la gauche. Le parcours penche majoritairement à gauche et il est hors de questions que je fasse un hectomètre supplémentaire par rapport à la ligne idéale (en moyenne : 10,1km parcouru selon Garmin) . A mes cotés, des furieux en quête, tout comme moi, d’une perf, voire d’une qualification aux championnats de France. Je sais que près de la moitié des concurrents valent moins de 40’, les ¾ sont en 45’ (résultats 2009). Un coup d’œil au Garmin, ouille, 17km/h… 3’30 au kilo, ce n’est clairement pas mon niveau. Même si la descente sur 400m aide un peu, c’est un coup à exploser au km6. Je me tempère, mets le clignotant à gauche et laisse filer, y compris celui qui devait me servir de lièvre (un membre du club de Rosny sur les bases de 38’). Je boucle finalement le premier kilo en 3’46. Début de course plus rapide que prévu, mais les sensations sont bonnes, température idéale : 6° par beau temps. RAS au niveau musculaire, il est temps d’adopter le rythme de croisière : 3’55/kilo.

Km5 : 19’20

Cette première boucle est un régale et même un billard, succession de larges portions planes, de faux plats descendants et de légers bosses, histoire de compenser le dénivelé. Çà tourne toujours à gauche, je rase les trottoirs, au risque de me prendre seul le vent de face, la file indienne étant de l’autre coté. Le parcours tournoi dans une agréable zone pavillonnaire, peu de spectateurs, qu’importe,  j’ai à ma disposition plusieurs poissons pilotes. Derrière moi, une petite cassure s’est orchestrée. Passage à la mi-course, bien dans les temps, va falloir tenir maintenant…

Km9 : 35’02

A ma grande surprise, je coince dès le sixième kilomètre. Un passage à vide qui ne durera pas longtemps. En fait, et réflexion faite à froid, j’ai failli me laisser endormir par l’allure d’un coureur que j’ai rattrapé. Une allure confortable où la FC s’éloigne de la zone rouge. J’ai du cravaché pendant près de 500M pour limiter les effets de mon oisiveté. Une relance que j’ai failli payer cher au Km7. Mais ce sont les nombreux coureurs, plus mal en point que moi-même, qui m’ont soutenu. Je les rattrape et les dépose un à un. Sans le savoir, je suis en plein négative split (19’20 en première partie de course, contre 19’13 pour la seconde). Eux sont visiblement partis trop vite. Jusqu’ici, j’ai respecté mon plan de marche. 35 minutes se sont écoulées depuis le coup de pétard et plus qu’un dernier kilomètre, c’est le moment d’envoyer.

 

Dernier kilo : 3’31 

Aubergenville.JPG

Depuis le km8, je suis en apnée. La bouche grande ouverte, à la recherche d’oxygène, je me sais clairement être dans la zone rouge… Et pourtant il me faut tenir… devant moi, certains lancent déjà le sprint, je leur emboite le pas. Là encore, çà ne tient pas… j’en ramasse par grappe, je suis galvanisé, j’en oublie presque mon déficit d’oxygène. Les jambes tournent bien, j’essai de rester le plus aérien possible. Les derniers mètres s’effectuent au Stade Alain Mimoun. 250M pour finir… 250m en sens inverse de la marche sur piste. Qu’importe, j’accélère, je me crois en pleine séance de VMA. Ces efforts, je les ai maintes fois répété. L’arrivée en visuel, j’aperçois le chronométrage officiel dont les premiers chiffres commencent par 38’… J’esquisse un léger sourire, dessert les poings et achève ce dernier kilo en 3’31 (impensable pour moi…).

Mon chrono final : 38’33 (196ème sur 671 participants en 38'39, temps officiel). Je pousse un cri de joie, mes douleurs disparaissent. Je reste incrédule, spectateur de mon petit exploit personnel. Moi qui pensais briser la barrière symbolique des 40 minutes en début d’année,  je suis en dessous des 39’…  

 

Publié dans Compétition

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P
<br /> <br /> Putain tu as l'air d'avoir une sacré musculature des jambes sur la ptite photo en fin de CR. Peut être une des clé de ta réussite ?<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Cher ami nous vivons les mêmes choses dans le même ordre et au même moment, enfin, à quelques mois près... On est jamais satisfait hein ? On voulait moins de 40, on les a, bon, ok... on veut<br /> confirmer les moins de 40, hop on fait 38, ha ouais, sympa... enfin voilà quoi, jamais contents !<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> Félicitations à toi !!! Je fais également de la course à pied (en junior pour le moment^^) et j'adore ces moments en fin de course ou l'on parle un peu avec tout le monde et ou l'on se rend compte<br /> que peu importe le niveau, la passion et là ! Je te félicite pour ta belle performance, en espérant que tu continueras de progresser et de rester fier de toi :) Beau témoignage en tout cas et<br /> occupe toi bien de tes enfants (peut-être de futurs champions qui sait^^) bonne route !<br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> tu l'as fait ! maintenant tu n'auras aucune pression pour Rosny, ce sera pour le plaisir.<br /> <br /> <br /> Et en plus on se verra <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Bonjour Stéphane,<br /> <br /> <br /> Encore bravo pour ta perf,la naissance du 2ème t'a donné une deuxième paire d'aile.<br /> <br /> <br /> Un bon début pour la série de 10km que tu as prévu.<br /> <br /> <br /> Que tout ce travail t'emmene sur un marathon de rêve sur tous les niveaux (sportif,clm,...)<br /> <br /> <br /> <br />
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